1,5 milliards d'animaux tués par les flammes en Australie, des milliers d'hectares de forêts partis en fumées en Amazonie également. Catastrophes naturelles en chaînes, l'être humain est au pied du mur de ce qu'il ne pourra bientôt plus voir de l'autre côté.

Je regarde impuissante ces espèces animales disparues ou en voie de l'être.  Sorties de l'ombre, du noir à la lumière, le palpable souvenir dans nos mémoires, le flou du temps aspiré par la pause lente, retient encore les perceptibles sensations de mouvements de ces vies empaillées.

Bientôt, nous ne ferons que voyager dans le passé de la nature sauvage, bientôt nous aurons  besoin de plus en plus de place dans les musées pour admirer cette beauté massacrée.

Cette série est réalisée avec un appareil argentique, type Lomo, dont l'accident et l'aléatoire font partis du processus.  La lumière du soleil vient parfois brûler la pellicule comme une allégorie de la nature incendiée.